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que je retournai encore à la ferme. Je voulois mettre cette condition à mes bienfaits, et donner à Louise le présent de noces que je lui destinois… Vous savez le reste, cher Lindorf, et comment vous fûtes abusé par une fausse apparence. Louise avoit été tout le jour au village, chez une parente, peut-être pour éviter une nouvelle visite de votre part. Son père, impatient de lui apprendre son bonheur, l’étoit allé chercher : ils avoient rencontré l’heureux Justin, qui venoit chez eux ; il leur montra son trésor. Le petit garçon que j’avois envoyé chercher Louise, lui disant dans ce moment que je l’attendois chez elle, elle n’écouta que le premier mouvement de sa joie, courut à perte d’haleine, et me témoigna sa reconnoissance de manière à vous faire une illusion cruelle.

» Oui, je me mets à votre place dans ce terrible moment ; jugez donc si je vous pardonne. Un peu plus de con-