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de lichtfield.

pas encore ma sœur avec ces transports, cette ardeur dévorante que vous ressentiez pour Louise, vous ne vous croyez pas digne d’elle, et vous en concluez que vous n’aimerez jamais ! Cependant vous avouez, et je le crois, que vous avez la plus tendre amitié pour Matilde, et qu’elle est même en ce moment, non-seulement la femme que vous préférez, mais la seule qui vous intéresse… Ah ! mon cher ami, que faut-il de plus pour le bonheur ? Un sentiment si doux laisse-t-il quelque chose à désirer ? Et quand vous y joindrez encore la reconnoissance de tous ceux qu’elle aura pour vous, craignez-vous de ne pas l’aimer assez pour la rendre la plus heureuse des femmes ? Ah ! je crois son bonheur bien plus assuré que par une passion violente, qui se consume bientôt dans ses propres flammes, et ne laisse que du vide et des regrets. Depuis que je m’occupe de cette union, qui seroit,