Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 2, 1815.djvu/81

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
69
de lichtfield.

vaut mieux que les choses se fassent de bonne grâce, attendons encore, mon ami. Je ne répondrois pas de n’être pas jaloux, si vous étiez heureux bien long-temps avant moi ; et ma chère femme n’est pas encore trouvée. Dans quelque temps je n’en occuperai sérieusement. À présent je le suis beaucoup ici des affaires du roi. Je crains de n’avoir pas trop le temps de vous écrire ; aussi vous voyez que je prolonge aujourd’hui ce plaisir, etc. etc. etc. »

Le reste de la lettre renfermoit des affaires politiques, des détails sur la Russie, que Caroline sauta ou parcourut à peine : elle avoit bien autre chose à penser ! Son cœur ne pouvoit plus suffire à tout ce qu’elle éprouvoit : il lui paroissoit qu’elle étoit transportée dans un monde nouveau, dont jusqu’alors elle n’avoit pas même eu l’idée. Cette dernière lettre surtout la frappa beaucoup. Elle la relut tout entière, d’a-