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caroline

quent la lettre dont le comte l’avoit chargé, etc., etc.

Le comte eut le plus grand plaisir d’apprendre que Lindorf vivoit encore et sans doute se portoit bien ; mais ce ne fut pas le seul qu’il éprouva. Son ami n’avoit pas reçu son billet ; le moment de son retour étoit donc différé, et ce petit retard, qui éloignoit le moment de quitter Caroline, de la céder, de se séparer d’elle pour jamais, lui parut alors le comble du bonheur. Il se hâta de la rejoindre pour ne rien perdre de ce temps si précieux : elle étoit avec son père.

Mon cher comte, lui dit le chambellan dès qu’il entra, voilà ma fille qui désire avec passion de quitter ce château et qui n’ose vous en parler. Pour moi, je ne vois pas ce qui vous y retiendroit plus long-temps, à présent que la comtesse est assez bien remise pour soutenir le voyage. Le roi pourroit trouver mauvais une plus longue absence ; il m’a chargé de hâter