Aller au contenu

Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 3, 1815.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
134
caroline

donne-t-elle pas l’exemple ? ne vous trompe-t-elle pas indignement ? — Il est vrai, mais si j’essayois encore de la toucher ? — Cela seroit bien inutile ; elle s’attend à vos pleurs, à vos persécutions, à vos évanouissemens même, et, loin d’en être touchée, on en profiteroit peut-être.

Ah ! je partirai, m’écriai-je ; je ne sens plus ni remords ni scrupules : on en agit trop indignement avec moi, et je n’ai plus que l’inquiétude de sortir sans être aperçue. — Rien n’est plus aisé ; mettez mon manteau, mon voile ; on croira que c’est moi, et je saurai bien m’échapper aussi à mon tour. Vous irez m’attendre chez moi, où je vous joindrai bientôt.

(Mademoiselle de Manteul n’est pas difficultueuse, dit le comte en souriant.)

Vous ne pouvez vous faire une idée de son zèle, de son activité. J’étois incapable de penser à rien. Dans un instant elle rassembla ce que je voulois