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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 3, 1815.djvu/153

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de lichtfield.

sur votre tête arrêtez ; et je vois monsieur de Zastrow à côté de la chaise avec l’air le plus menaçant.

Monsieur de Zastrow ! s’écrièrent à la fois le comte et Caroline.

Eh ! oui, monsieur de Zastrow ; vous croyez à l’enchantement, n’est-ce pas ? Vous pensez qu’une méchante fée l’avoit transporté dans les airs, puisqu’il se trouvoit là sans que je l’eusse aperçu sur la route : en vérité, je le crus aussi au premier instant ; mais hélas ! je compris bientôt que la méchante fée qui me nuisoit étoit ma propre imprudence. Le billet que j’avois écrit à ma tante, les ayant instruits de la route que je prenois, monsieur de Zastrow comprit qu’il perdoit son temps à me chercher à Dresde. J’avois écrit, sans doute, au moment de mon départ. En se mettant sans délai sur mes traces, il lui seroit facile de me rejoindre et de me ramener : il étoit donc parti de suite, c’est-à-dire deux ou trois heures avant moi. Je croyois être poursuivie ;