prendre un parti. Je veux parler à Zastrow, lui imposer, lui demander quels droits il a sur moi, sur ma liberté, lui dire nettement que je préfère la mort à l’épouser, à retourner à Dresde avec lui : je lève les yeux ; et qui vois-je à quatre pas de moi !…
C’est bien à présent que vous allez crier à la féerie, au roman, à tout ce qu’il y a de plus étonnant, de plus incroyable… C’est Lindorf ! oui, c’est Lindorf lui-même, que je croyois au fond de l’Angleterre, et qui est à côté de la chaise de poste tout aussi frappé d’étonnement que moi-même. Nous disons à la fois : Matilde, Lindorf. Je ne balance pas un instant ; je crois que le ciel lui-même l’envoie à mon secours, et m’élançant hors de la chaise… Achevez l’histoire, Lindorf, dit-elle tout-à-coup en s’interrompant et baissant les yeux ; vous savez le reste mieux que moi ; et se penchant sur Caroline, elle lui dit à l’oreille : Il ne dira pas, je l’espère, que je me jetai