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de lichtfield.

heures après mon arrivée, je fus saisi d’une fièvre ardente, qui dura plusieurs jours. Un médecin, que l’hôte fit appeler, me fit saigner si abondamment, qu’une foiblesse excessive succéda à la fièvre, et retarda mon départ. Forcé d’attendre à Hambourg le retour de ma santé et de mes forces, j’écrivis à mon valet de chambre de venir m’y joindre.

Cette maladie, suite bien naturelle de ce que j’avois éprouvé, et ma course forcée, furent sans doute un bonheur. Elle calma la violence de mes transports, et m’obligea, malgré moi peut-être, à suivre le plan que je m’étois prescrit, dès que je sus que vous étiez l’époux de Caroline. Je puis vous l’avouer à présent que je rougis de ma foiblesse, et que je l’ai surmontée ; mais, plus de vingt fois sur la route, je fus tenté de retourner à Ronebourg et de vous demander Caroline ou la mort. Si j’eusse été forcé de m’arrêter à Hambourg sans y tomber malade, peut--