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La femme et l’enseignement
supérieur[1]



Mesdemoiselles,


Mesdames,


Messieurs,


Je commencerais volontiers ces quelques mots par ceux-là mêmes que prononçait, il y a peu d’années, du haut de la chaire de Notre-Dame, un prédicateur de renom : « Je regarde — et je m’épouvante ». Je pourrais plutôt dire : « Je regarde, j’admire et je m’épouvante ».

Je regarde cette École d’Enseignement supérieur dont je reçus le premier annuaire il y a trois ans, à l’étranger. Je me rappelle l’avoir lu et relu, avec une pointe de curiosité, beaucoup d’intérêt et encore plus de sympathie : peut-être parce qu’il m’apportait, au début d’une absence que je savais devoir être longue, quelque chose de chez nous ; sûrement parce qu’une institution d’un caractère aussi élevé me paraissait répondre pleinement à des

  1. Discours prononcé à l’ouverture des cours de l’École d’Enseignement supérieur pour les jeunes filles, le 5 octobre 1910.