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DES POISSONS

térieur, à l’état de houppes, de panaches, de franges, de feuillets, comme chez le lézard d’eau douce ou ménobranche.


Fig. 17. — Lézard d’eau douce, ou ménobranche.


Dans les poissons, les branchies sont toujours placées, quel qu’en soit le nombre (les raies et squales en ont 5, 6, et 7), la grandeur et la forme, dans une cavité, de chaque côté de la tête, cavité qui n’est qu’un prolongement de la bouche, par laquelle l’eau est avalée.

Outre l’air que le poisson trouve en dissolution dans l’eau, beaucoup d’espèces viennent encore à la surface, de temps à autre, pour humer l’air directement. Mais ce procédé ne semble concourir en rien à la respiration proprement dite.

La mort de ces animaux, lorsqu’on les sort de leur élément, est une sorte d’asphyxie : leurs lamelles s’affaissent, se dessèchent au contact de l’air, et ne laissent plus circuler le sang ; aussi, les poissons qui vivent le plus longtemps hors de l’eau, sont-ils ceux dont les ouïes ont la plus petite ouverture et ne permettent qu’un léger accès de l’air atmosphérique sur l’organe respiratoire.


CIRCULATION DU SANG CHEZ LES POISSONS


Je cite ici textuellement le professeur Langlebert, dont l’enseignement me paraît clair et complet, quoique concis : « Chez les mammifères, les oiseaux et les reptiles, la circulation est double, ce qui veut dire que le sang artérialisé dans le poumon revient au cœur pour être ensuite distribué aux divers organes. Chez les poissons, la circulation est simple, en ce sens que le sang artérialisé dans l’appareil respiratoire se rend directement aux organes, sans revenir au cœur.