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LES POISSONS

ne les induirait pas à se livrer à d’autres occupations, à l’agriculture, par exemple. On en ferait des citoyens utiles à leur pays d’adoption. »[1]


L’ouvrier canadien de la Colombie se plaint de ce que le Japonais, tout comme le Chinois, envahit son travail des pêcheries, des mines, du sciage et coupage des bois, avec sacrifice de prix de main-d’œuvre. Étant presque tous célibataires, ils peuvent travailler et vivre à meilleur marché que les citoyens du sol qui sont pères de famille. C’est pourquoi ces derniers demandent que les hommes de race mongole n’obtiennent leurs droits de naturalisation qu’après cinq années de séjour au Canada, et que de nouvelles conditions leur soient imposées pour l’octroi de permis de pêche au saumon, et l’accès à la pratique des diverses industries du pays.



  1. La Presse, journal quotidien de Montréal.