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SOUVENIRS

Paimboeuf a surtout un caractère administratif.

Cela clôt la journée. Nous revenons par le minuscule train qui fait le service entre Paimboeuf et les communes agrippées le long de la côte, et qui jette dans cette paisible campagne de petits cris éperdus.

Nous apercevons, au passage, les marais salants qui s’étendent sur une vaste étendue. L’eau de mer, amenée par une canalisation, emplit les excavations pratiquées dans le sol, et dont la forme régulière donne à la terre l’aspect d’un papier quadrillé. L’eau s’évapore lentement et abandonne son sel qui est ensuite amassé en meulons sur de petites rondelles de terre, en attendant qu’il soit porté à la raffinerie.

Un autre jour, nouvelle excursion, cette fois vers la Loire et Saint-Nazaire, pour atteindre Guérande. Saint-Nazaire ne nous retient pas. Ce n’est guère plus qu’un port de mer, muni d’appareils de manutention, et d’aspect rébarbatif.

Guérande est tout ce que nous pourrons