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RENCONTRES

çut dans ce réduit. Il en avait sans doute des raisons démocratiques.

Il m’accueillit fort aimablement, malgré le peu d’intérêt que lui offrait ma visite. Je lui dis mon admiration et mon attachement, et comment j’avais, à sa suite, accompli le pèlerinage de Sainte-Odile. Cela, sans le connaître autrement que par son oeuvre.

Après quelques mots sur la situation des Alsaciens-Lorrains et des Canadiens français, deux fidélités distinctes mais aussi tenaces l’une que l’autre, je lui dis notre vif désir de l’accueillir au Canada. Il se replie sur ses travaux, la députation, l’Académie. Comment quitter tout cela pour plusieurs mois ? Il nourrit pourtant le projet de traverser l’Atlantique et de retrouver dans nos mœurs et nos attitudes quelque chose du souffle qui passe sur Sion-Vaudémont.

J’ai rencontré Paul Déroulède en février 1908, à la Société de Géographie où il présidait une fête donnée par la Ligue des Patriotes du VIe Arrondissement.