lisée. Au demeurant, elle est menée le plus souvent par des étrangers ou des provinciaux de passage. Le Parisien, le bourgeois parisien surtout, est casanier. Dès dix heures — que dis-je ? — dès neuf heures du soir, les rues se vident et les boulevards seuls restent vivants. Le Parigot qui ne va pas au théâtre ce soir-là, passe une heure ou deux au café du coin, fait une partie avec ses amis, et rentre chez lui de bonne heure.
Ce qu’il y a d’intéressant, et de moins connu encore, c’est le Paris qui étudie, qui travaille. Celui-là, je crois le connaître. Étudiants, professeurs, artistes ou romanciers — en herbe ou arrivés — demeurent assez souvent proche du Quartier Latin où ils ont lutté, souffert et aimé. L’après-midi, les cours se donnent. L’étudiant est plus ou moins empressé, comme partout ailleurs ; les uns écoutent et prennent des notes, les autres flânent et se désintéressent.
Quelles têtes et quels types fréquentaient le Quartier à cette époque ! L’étudiant aux Beaux-Arts, large cravate, cheveux au vent, un éternel cartable sous le bras ; l’étudiant