Page:Montpetit - Souvenirs tome II, 1949.djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
107
PROPOS DE GUERRE

tion et aux pouvoirs publics lui permit d’expédier au Secours national français de l’argent et des camions automobiles.

Sa section l’Aide à la France demanda aux mères canadiennes de vider « les vieilles armoires » à l’intention des familles françaises éprouvées par la guerre ou l’invasion. Les colis de vêtements, de linge, de couvertures, affluèrent de la province de Québec, mais aussi des provinces de l’Est et de l’Ouest. Le triage se faisait à Montréal où les objets étaient réparés au besoin avant d’être expédiés à Paris, au Comité France-Amérique et au Secours national français. Les caisses furent entreposées au Pavillon de Flore qui bientôt devint trop petit pour les contenir toutes.

Et chacun de ces envois parlait, chacun contenait un affectueux salut à la famille française. « C’est un souvenir, faites-en une résurrection », écrivait une mère qui avait sacrifié la layette, les jouets, tout ce qui rappelait le sourire d’un cher disparu.

C’est en faveur de l’Aide à la France que, le 27 février 1917, une soirée eut lieu à la Salle