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PROPOS DE GUERRE

prima en français aux applaudissements de l’auditoire.

M. Vandervelde, petit, nerveux, socialiste convaincu, s’attaque à la guerre : « Nous ferons la guerre à la guerre, pour la paix. Les Allemands ont tout offert à la Belgique en retour d’une seule chose quelle perdrait : l’honneur. Le gouvernement, à cette heure solennelle, n’a pas trompé la confiance qu’on avait mise en lui. Et l’armée belge a infligé à la puissance militaire la plus formidable du monde un échec que l’avenir montrera irréparable. »

Puis ce fut mon tour. Je devais saluer, au nom de notre population française, l’héroïque Belgique.

J’avais préparé un discours où j’avais mis, avec l’élan de ma jeunesse, toute l’affection que je portais à la Belgique.

Je rappelais la collaboration qu’elle nous avait donnée en nous envoyant ses professeurs, ses ingénieurs, ses industriels, ses artistes, ses paysans et ses ouvriers, en fournissant à notre industrie l’appui de ses capitaux et en nous offrant l’exemple de son énergie.