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PROPOS DE GUERRE

de domination et de conquête ; l’autre, préoccupée depuis toujours d’humanité. Le Canada français n’a même pas eu à choisir ce dernier parti qui est essentiellement le sien. Il a combattu pour la liberté des petits peuples. S’il a accompli quelque chose par ses soldats, ses ressources et ses œuvres ; s’il n’a espéré de cette guerre que la gloire ; s’il a voulu poursuivre ses destinées, qui sont canadiennes et françaises, et enrichir son pays du génie de sa race, qu’on lui accorde au moins ce que Albert-le-Grand, généralissime et roi des Belges, vient de donner à ses sujets, l’égalité du droit et de la justice.

Teint rosé, cheveux blancs, moustache alerte, taille fine, le Général Pau, héros de deux guerres et glorieux blessé, nous rendait visite en 1918, accompagné d’une mission dont faisait partie André Siegfried et qui, venue d’Australie et de Nouvelle-Zélande, retournait en France par le Canada, point d’arrêt du souvenir français.

La mission fut accueillie par l’Université, l’Hôtel de Ville, les Chambres de commerce