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SOUVENIRS

Cela rappelle les vers amusants d’un poète de notre Quartier Latin d’autrefois, L’Halluciné, membre de la Tribu des Casoars, qui s’attendrit sur les « adonis ».

On le connait par pas grand chose
Il a sur lui tous ses tiroirs
Et il parfume à l’eau de rose
Ses gants couleur d’œufs au miroir…

Il fréquente les grands théâtres.
Il est toqué de l’Orpheum
Où son plastron blanc comme plâtre
Brille plus que son décorum…

Et ces pauvres petits bonshommes
Aux lèvres peintes de carmin
Nourris de scopes et de gomme
Ce sont les hommes de demain.

L’ancien élève de l’École des hautes études commerciales se souvient fort à propos des barres et des ronds et du vocabulaire de la chimie. Joseph Baril n’était pas passé par l’Université sans observer la vie de ses compagnons. La gaieté des étudiants dispose, comme chacun sait, de plusieurs chansons et du cri universitaire. Il n’est pas une institution sur ce continent, fût-elle du nord ou du midi, qui n’ait, en des notes sonores et guttu-