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PARIS 1913


Je retrouvai mon Paris, si je puis dire sans naïveté, courant aux endroits restés les plus chers dans mon souvenir : le Quartier, les boulevards, la Cité. Je revivais ma vie d’étudiant. Des figures familières m’accueillaient d’un sourire. Je serrais des mains amies. Quel retour enchanté ! Rien n’avait changé, ou si peu. En trois ans, une ville comme Paris ne se transforme guère : l’installation de nouvelles bouches du métro et la construction d’immeubles, cachées aux yeux du public par des palissades que l’on dirait inamovibles, se poursuivaient avec lenteur.

La section canadienne de France-Amérique et l’association La Canadienne m’avaient invité à faire deux conférences dans le grand amphithéâtre de l’École libre des Sciences politiques. Je revenais à mon École, cette fois