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SOUVENIRS

fût ainsi assurée. Sir Georges-Êtienne Cartier disait déjà : « Ma politique est une politique de chemins de fer ». Ces routes ont précédé la civilisation : elles ont semé des centres d’activité. Le Canada devient le pays du blé, le grenier, la réserve de l’Empire. Avec l’aide d’une finance prudente, les industries se multiplient, le commerce s’étend.

Les Canadiens français participent à ces progrès. Ils ont une large part de la terre où ils vivent. L’ouvrier est intelligent, actif ; il manifeste parfois un goût de l’art qui le fait rechercher. Le capital ne manque pas tout à fait. Des Canadiens français connaissent l’aisance et même la richesse : mais la France nous aiderait si elle dirigeait de notre côté ses épargnes.

En terminant, j’évoquais nos écrivains qui nous soutinrent dans notre existence de lutte en augmentant nos raisons de croire et d’espérer ; nos écrivains à qui nous n’avons pas rendu un suffisant hommage et qu’une génération affairée néglige d’honorer ; tous ces hommes qui, émerveillés des gestes accomplis par leurs ancêtres, cherchaient à en dégager une pensée inspiratrice, à tirer de la leçon des