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CONTES ET NOUVELLES

Mais si nous n’avons pas trop dévié de notre route, ce doit être une bande de Hurons revenant de la chasse. Je le souhaite de tout cœur. »

Quelques instants après, les Français arrivèrent au campement, où, selon le vœu de Thomas, ils trouvèrent des Hurons. Ceux-ci revenaient de la chasse et s’étaient arrêtés à cause d’une femme malade, qui accompagnait son mari.

Étendue auprès du feu, la pauvrette était secouée de frissons périodiques, qui la rejetaient anéantie sur la peau d’ours servant de matelas.

Maxime et Thomas l’aperçurent en entrant dans la cabane.

— « Ma sœur est malade ? » demanda le premier, en huron.

— « Oh ! oui, bien malade », répondit-elle ; « j’ai froid, j’ai froid… »

Ses compagnons expliquèrent qu’ils avaient épuisé les jongleries ordinaires pour la guérir, mais que toutes étaient