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un lourd secret

d’une somme énorme. La police n’avait pas été capable de retrouver les bandits :

« Tu vois, comme c’est facile de devenir riche, quand on n’a pas peur », me dit Julien, en forme de commentaires.

Je lui répondis : « Oui, mais cette richesse-là finit toujours par prendre son possesseur ; elle conduit au pénitencier et parfois au gibet. Mieux vaut l’honnête médiocrité avec le repos de la conscience, que la fortune avec la constante appréhension de la justice et la perspective de la prison ; sans compter le remords, que tout honnête homme éprouve à sortir du droit chemin. »

— « Beau moraliste, me répondit mon frère, j’étais venu pour te proposer une bonne affaire, mais je vois bien que tu es trop niais. » Et il s’en alla fâché.

Le lendemain, j’allai chez mes parents, mais ma mère me dit que Julien était à la ville pour la journée. Je m’en retour-