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contes et nouvelles

et de quelques amis de couvent, devait avoir un caractère plus soigné, elle résolut de confesser Yolande. Ce fut facile, cette jeunesse ardente ne demandant qu’à jeter dans une oreille complaisante, des confidences de ses intimes pensées. Les oiseaux chanteurs dans la sérénité de l’aurore égrènent les notes vibrantes d’un refrain joyeux, sans se demander si leur voix n’ira pas arracher au sommeil bienfaisant, pour l’oubli qu’il apporte, quelque pauvre créature endormie sur l’herbe humide et verte. Ainsi, la jeune fille, ignorant que sous les débris de son rêve, elle broyait le cœur de sa sœur, lui fit l’histoire de son amour.

« J’aimais mon cousin sans le savoir, il me semblait que sa présence illuminait tout autour de lui et qu’en se retirant il emportait la lumière. Je sens maintenant que s’il disparaissait de ma vie, je périrais misérablement comme ces plantes avides de soleil qu’on essaye en vain de