Page:Montreuil - Les Rêves morts, 1927 (deuxième édition).djvu/36

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Dans l’éternel repos de ta tombe inconnue,
Dors-tu content de ceux qui vinrent, après toi,
Prendre en main la cognée où tu l’avais tenue
Et garder le dépôt de ta langue et ta foi !
La conquête a passé sur ton œuvre ébauchée
Ton pays n’a pas eu le fruit de ton labeur,
Mais la moisson d’amour ne fut jamais fauchée,
Et nous restons français sous la loi du vainqueur.
Un autre drapeau flotte ou flotta ta bannière,
Mais l’honneur et les ans ont uni les couleurs
Et la France en nos cœurs est toujours la première,
Si dans les jours de deuil, deux mères ont nos pleurs.
Cette pièce a été publiée, la première fois, en 1916.
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