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Page:Moréas - Autant en emporte le vent, 1893.djvu/37

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XII

Je suis le guerrier qui taille
À grands coups d’épée dans la bataille :
Son œil est clair et son bras prompt à férir.
Hélas, il va mourir :
Car sous la dure maille
Par un trou hideux goutte à goutte
Fuit tout son sang et sa vie toute.

Je suis le pauvre chevalier qui vendit son âme
Au diable — honte et diffame —
Pour de l’or pipé sitôt.