Page:Moréas - Iphigénie, 1910.djvu/154

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Et que je me dérobe, ô ma mère, à ses yeux.

CLYTEMNESTRE

Non, reste, mon enfant : touché de ta misère,
Il veut te secourir contre ton propre père.

IPHIGÉNIE

O ma mère, il approche !… Ah ! Lorsque je le vois,
Hélas ! pour la première et la dernière fois,
Pourrai-je supporter qu’à cette aimable vue
La honte avant le fer cruellement me tue ?

CLYTEMNESTRE

Ma fille, écoute-moi : refoule dans ton cœur
Ce fier emportement de ta belle pudeur.
Songe quels maux le ciel en ce moment nous trame.