Page:Moréas - Iphigénie, 1910.djvu/163

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ta fausse destinée,
et qu’Artémis pour toi montre de cruauté !

ACHILLE


ô sang de tant de rois, ô généreuse fille,
la Grèce est fortunée en possédant ton cœur
si les dieux t’avaient fait entrer dans ma famille,
j’en aurais le présent du plus rare bonheur.
Par cette modestie et ce noble langage,
tes traits déjà si beaux séduisent davantage.
Ah ! Si tu fléchissais ce grand courage entier,
ah ! Si je te sauvais du sort qui te menace,
dans l’antique Larisse où commande ma race,
je voudrais te conduire épouse en mon foyer.
Songe, songes-y bien, princesse, et considère
que même au plus vaillant la mort paraît amère.

IPHIGÉNIE


si ton zèle m’est doux et s’il plaît à mon cœur,