Page:Moréas - Iphigénie, 1910.djvu/173

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Je donne sans trembler le sang que tu demandes.

Voici ma chevelure et mon front virginal,
Venez, couronnez-moi de fleurs et de feuillage.
Jeunes femmes, frappez le sol d’un pas égal
En célébrant ma mort comme un heureux présage.

Je triomphe de Troie et fais tomber à bas
Sa forte citadelle et sa muraille antique,
Et pour fixer enfin la chance des combats,
J’efface de mon sang l’oracle prophétique.

O retraites d’Aulis, ô bords, golfe profond,
Je vous devrai la gloire. Argos, ô ma patrie,
Pour un illustre exemple et ce destin, qui sont
Présents des immortels, Argos, tu m’as nourrie.

LE CHŒUR

           Tes malheurs éclatants