Page:Moréas - Iphigénie, 1910.djvu/32

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Que de casques et que d’aigrettes
Brillent et frémissent dans l’air !
Et ces héros veulent se rendre
— Nos maris nous l’ont raconté —
En Asie, afin de reprendre
Cette Hélène, dont la beauté
Ayant brûlé de flammes vives
Pâris, qui gardait des troupeaux,
Pâris l’enleva sur les rives
De l’Eurotas plein de roseaux.

Mon cœur battait, et mon visage,
La pudeur l’avait empourpré,
Mais j’ai traversé le bocage
Au culte d’Artémis sacré ;
Et j’ai vu le roi de Mycène
Avec son frère Ménélas,
Ménélas, le mari d’Hélène ;
J’ai vu Nestor, Protésilas,
Nirée, Ulysse, Idoménée ;