Page:Moréas - Iphigénie, 1910.djvu/40

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AGAMEMNON


que me laisses-tu gouverner ma famille ?

MÉNÉLAS


tu changes à tout coup ; ton esprit agité
comme la paille au vent n’a plus rien d’arrêté.

AGAMEMNON


ah ! Parmi les fléaux il n’en est point de pire,
mon frère, qu’une langue exercée à médire.

MÉNÉLAS


un esprit indécis cause de plus grands maux ;
c’est le plus malfaisant parmi tous les fléaux,
et je crains l’amitié de l’homme variable.
Ecoute, si tu peux, ma parole équitable
sans te montrer superbe en indignation ;