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Page:Moréas - Les Stances, 1905.djvu/107

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VI


Relève-toi, mon âme, et redeviens la cible
De mille flèches d’or :
Il faut qu’avec ma main cette Minerve horrible
Frappe la lyre encor.

L’arbre portant ses fruits, le vent qui le renverse,
Sur le front d’un ami
La pâle mort déjà, la trahison qui berce
Le soupçon endormi,