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I


Le grain de blé nourrit et l’homme et les corbeaux,
L’arbre palladien produit la douce olive,
Et le triste cyprès, debout sur les tombeaux,
Balance vainement une cime plaintive.

Hélas ! n’as-tu point vu ta plus chère amitié
Étaler à tes yeux la face du vulgaire ?
Tu ne sais pas languir et souffrir à moitié :
Quand tu reprends ton cœur, c’est qu’il n’en reste guère.