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IV


Dans les jardins mouillés, parmi les vertes branches,
Scintille la splendeur des belles roses blanches.

La chenille striée et les noirs moucherons
Insultent vainement la neige de leurs fronts :
Car, lorsque vient la nuit traînant de larges voiles,
Que s’allument au ciel les premières étoiles,
Dans les berceaux fleuris, les larmes des lutins
Lavent toute souillure, et l’éclat des matins
Fait miroiter encor parmi les vertes branches
Le peplum virginal des belles roses blanches.