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Page:Moréas - Trois Nouveaux Contes de la vieille France, 1921.djvu/104

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Trois Nouveaux Contes

— Sire, fait-elle, pour Dieu, laissons cela, Guillaume dit ce qu’il veut, mais je connais la vérité. Certes, il souffre d’un mal qui donne de la sueur et du tremblement.

Puis se tournant vers Guillaume ;

— Si vous tardez encore à manger, dit-elle, le terme approche où vous ne mangerez plus jamais.

— Dame, fait celui-ci, que voulez-vous ! Dites ce qu’il vous plaira, vous êtes ma Dame et il est mon seigneur. Mais quant à manger, je ne le saurais point.

Et la Dame de s’écrier :

— Or, voyez sire, la fausseté de Guillaume. Lorsque vous fûtes au tournoi, lui qui, maintenant, gît ici malade, vint en ma chambre…