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De La Vieille France

¶ V. À quelque temps de là, se célébrèrent les noces de Léonatus et d’Émeraude en grande pompe.

Il y eut des divertissements magnifiques. Des tournois et des joutes de toute sorte. Trois mille musiciens jouèrent nuit et jour. Des ménestrels récitèrent et chantèrent les lais les plus tendres et les pastourelles les plus vives. D’habiles comédiens représentèrent de beaux miracles et des farces plaisantes. Le peuple dansa dans les jardins royaux où il y avait des buffets chargés de mets et de rafraîchissements.

Tous les princes et toutes les princesses des pays voisins étant accourus, ce ne fut dans les salles du palais, que brocarts sans prix, velours délicatement brodés, satins aussi brillants que la