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Page:Moréas - Trois Nouveaux Contes de la vieille France, 1921.djvu/54

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Trois Nouveaux Contes

mots, il le renseigne sur la trahison du comte Hernaut.

— Pour son malheur il a pensé ainsi, dit Guillaume le fier.

Il entre dans la chapelle, ceint de son épée, et rompant la presse des chevaliers, il aperçoit Hernaut qui se tenait en superbe apparat. Guillaume eut envie de lui couper aussitôt la tête, mais par crainte du péché, se ravisant, il repoussa la lame dans le fourreau. Cependant la colère l’emporte ; il s’avance sur le traître et mêlant les doigts de sa main gauche dans ses cheveux, il le frappe du poing droit si rudement qu’il lui brise les os de la mâchoire.

Hernaut tombe mort par terre, et Guillaume commence à le réprimander :