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les habitans de Chamoifon se foumilTent, Ame VU assembla un plus grand nombre de troupes dans le Ch iblais fous les ordres d’Etienne, bâtard de la Baume, & de Jean Duvernay, maréchaux de Savoye : on compte dans les principaux officiers Pierre & Jacques de ViIIetrej seigneur de Cheuvron (en allemand Ziffrung) le comte de Gruière, Raoul son fils, neveu du baron Antoine de la Tour, Guillaume de Grandfon, Nicod de Blonnay, Guillaume de Scavayé. La ville de Sion ayant été prise d’affaut & livrée au pillage, ses habitans rirent la paix avec Amé Vil dans fa rente le 1 1er août 1384, présens Amé de Savoye, prince d’Acliaïe, Louis de Savoye son frère, Raoul s comte de Gruière, Guillaume de Gvandfon, Antoine, seigneur de la Tour, Humbert de la Baume, seigneur de Fromentes, Se Jean de Corgenon, bailli de Brefte. Par ce traité l’évêque de Sion est rappelle sur son siége ; Se les Vallaifans, pour avoir démoli le château de Geftélenburg, en François Châtillon, fief du comte de Savoye, remettent les châteaux de Torbillon, dArdon, de Martigny Se de Chamoifon : ils s’engagent aussi de payer, & les dégâts dans le Chablais appréciés quarante mille livres, Se tous les frais de la guerre, arbitrés cent mille florins d’or, le 2 octobre 1 3 8 - r En fureté du payement de ces sommes, on donna iUi comte de Savoye les châteaux de Montorge, de May-re, de Seye, de Châtillon. Le pape Clément VII, lu confen terrien t du chapitre de Sion, autorifa tous ces accords. L’an 1 3 9 3, sur les soupçons que le comte de Savoye Amé VU, étoit mort de poison j les nobles & puifians seigneurs bantrets meffire Jean, fire de la Chambre, vicomte de Maurienne, meffire Antoine, fire de la Tour, meffire Jean 3 fire de Miosans y & mejp.ie Humbert de Savoye . à la requête des umbaffadcurs du roi de France, des ducs de Berri, de Bourgogne & d’Orléans, scellèrent de leurs sceaux l’aile de poursuite contre lès aceufés du poison. La régence des états de Savoye occasiona des troubles domestiques : Antoine, baron.de laTour-Châtillon, d’Irlains, Sec. ayant pris les intérêts de Bonne de Berri, mère du jeune comte Amé VIII, contre ’Bonne de Bourbon, aïeule de ce prince, jura le 8 mai 1593 i’ao • mandement à ce sujet. Il assista ensuite, se quai, ;, nt de lire de la Tour, au traité de mariage du jeune comte de Savoye Amé VIII, avec Marie de Bourgogne, le ï 5 novembre 1 397. Antoine, firede la Tour, Raoul de Gruères, Jean de la Baume, fire de Valufin, les fires d’Entremont, Szc. font présens à l’ordonnance de Gage de médite Girard d’Eftavayé j Se de meffire Otthe de Grandfon, donnée à Bourg en Brefle le 2.0 février 1398. On voit Antoine, seigneur de la Tour, <lu conseil du comte de Savoye Amé VIII, terminer la contestation sur le douaire de Bonne de Berry, mère du prince. Antoine de la Tour avoit acquis en ï 3 76 j de Luquette ou Lugndta de Gruères, veuve de Pierre, comte dArberg, tutrice de Guillaume Se d’Agnès d’Arberg leurs enfans, les seigneuries d’Irlains & d’Arconciel, la somme de dix mille florins & seize cens couronnes, la terre de PlafFayon, aujourd’hui un des bailliages du canton de Fribourg j mais ses pertes, dans le pays de Valais, l’obligèrent «de vendre cette dernière. Il donna en 1599, la colature de 1 église de Frutingen au monastère d’Interlacken, auquel il avoit déjà vendu en 1 39 j la seigneurie de Grindelwald. Une chronique de Fribourg en langue allemande manuscrite conservée dans l’abbaye de Wettingen, conftate la vente des châteaux d’Jllîngen Se d ’Erçenbach (Irlains Se Arconciel) à un noble de la Baume, comte de Montéovol (Monfrével) Bourguignon, & de la terre de Plaffayon à des seigneurs de Flu, de Wammels Se d’Attalens. Ce même acte apprend que Jean de la- Baume, comre de Monrrevel, pofTédoit en 143 1 les châteaux d’M-Jiagiejï ôc d’Erzrenbach ^ & qu’il les donna à son ? fils
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Pierre de la Baume. Les sujets de la baronïe de Vm^ tingen se révoltèrent ^fi fréquemment contre Antoine de la Tour j que ne se promettant pas de les réduire à l’obéiilànce, vu le dérangement de fa fortune, il vendit en ï400 !e 10 juin, cette baronie à la ville de Berne six mille deux cens gouldes. Antoine jfire de la Tour, d’Irlains & d’Arconciel, mourut le 22 janvier 1401^ au château de I Abbergement, âgé de BS ans. Il s’étoit marié trois fois. De la première femme Anne, barone de Villette Cheuvron, naquirent i. Balthazar de la Tour, dit Zur-Lauben 3 qui fuit. 2. Conrad de la Tour de Châtillon, en allemand Zum ou Von Thurn undt Gejlelenburf j chevalier de l’ordre de Saint Lazare, témoin le 2 février 1359J de la foumiffion de Jacques de Savoye, prince d’Achaïe, au comte de Savoye, se rendit caution de ce prince avec Raoul, comte deNidaw. Après les malheurs de son père dans le Valais l’année 1375, il s’attacha X Léopold, duc d’Autriche, qui l’admit dans ses confeils, Se fut tué avec ce prince le 9 juillet 1 386, a la bataille de Sempach, gagnée par les Suiffes. Le nécrologe de Séedorrî 3 commanderie de Saint-Lazare au canton d’Uri, place son anniversaire au 10 avril en ces termes : Cuonratus nobilis de Gejlellenburge ordinis nojlri. Cette commanderie est aujourd’hui changée en une abbaye de religieuses de l’ordre de S. Benoît. Antoine, baron de la Tour, eut de fa féconde femme Jeanne, fille de Jean de Villars, chevalier, seigneur du Monrelier en Brefle Se de Belvoir en Bugey, Se d’Agnès de Montagu, une fille unique Jeanne de la Tour, mariée le 5 novembre 1 384, i Genève, à Jean de la Baume, comte de Montrevel, maréchal de France 3 auquel elle apporta en dot la terre de Wuifternens. La troisième femme d’Antoine de la Tour fut Gillette, fiile d’Ainard de la Tour, seigneur de Vinay, & d’Artaud de Breffieu, déjà veuve d’Archambaud de Grolée : n’ayant point eu d’enfans de son fécond mariage, elle se remaria à Ardouin de Lavé.
IX. Balthasar., baron de la Tour-Châuillon-Zur-Lauben, pour éviter la fureur des Vallaifans, se tint quelque temps dans des bois, & pour mieux se garantir des persécutions contre la noblesse d’un nom connu, en prit un, tiré des lieux de fa retraite 5 il se nomma Zur-Lauben, mot allemand, qui dit en latin de folio, & en françois de la feuille : ce nom a même pafle à toute fa postérité en surnom, Se occasionc les nouvelles pièces parlantes dans l’ancien éculfon de la Tour. Au sortir des bois t Balrhafar, baron de la Tour Joignit son frère Conrad, chevalier de Saine Lazare retiré à Séedorff, Se il mourut dans cetre commanderie. Un acte précieux en langue allemande nous a tranfmis ces anecdotes : on lit dans le nécrologe de Séedorff, yô/. 4 : On priera pour Balthafai : Von Thurn und Gejielenburg, ou en françois, de la Tour-Châtillon en Valais, qui au. temps de fa fuite & à cause de la haine contre la noblesse se(l nommé Laubail ou Zur-Lauben, pour damé Anne d€ Bail son époufi, Jean & Maurice ses fils j Anne & Marie leurs filles,
& tous leurs ancêtres.
X. Jean II, baron de la Tour-Châtilloh-Zur* Lauben, mehtioné avec son père Bahhazar dans le nécrologe de la commanderie de Séedorff, vivoit encore en i4fo. Comme félon la grande chronique dé Suiffe par le célèbre Tfchoudy, ■ les évcqiues de Sion j fous prétexte de leur qualité de seigneurs & de con>* tes de Valais, s’étoient emparés des terres confisquéesfufr ses ancêtres y que d’ailleurs les états dv* Valais avoient protefté contre Fumrpation, & attaqué en juftiee l’an 1414» Guillaume, évoque de" Sion, Jean de là Tour efpéra de se rétablir dans les pofleffions de fr maison en- époofant Agnès, fille du dernier baron de Rarogne} mais il ne pue vaincre la haine des Vallaifans à l’égard de la noblesse. Sas. afpo-
