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n’avoir fiegé que trois ans. Pour Rufin, que le même Siméon nomme évêque de Byzance fous le règne de Numerien, Cedrene n’en dit rien • mais ni lui ni Eugeuius, ne font nommés dans les liftes, où l’on trouve des noms tous différens. * Eusebe, in chron. Etienne de Byzance. Pctrus Gillius, de topographie Conjiantinop. Confiant. Porphyrogen. de ihem, liv. i } c. i, Herodot. /. <;, c, 103. Diodor. Sicul. an/toi, olympiad. XCL Xenoph. Hellenic*

BYZANTINE (histoire) nom que l’on a donné à un corps d’histoiredeConftantinople.& dont on a fait 1 unprelïîon au Louvre dans le XVII siécle. Elle commença de paroître l’an 164s, par les livres de Jean Cantacuzene, qui n’avoient point encore été imprimés en grec, 6c qui contiennent l’histoire de ce qui s’est paflê fous l’empire d’Andronic & fous le fien jusqu’en 1352. On y ajouta la version latine de Pontanus, & les notes du P. Cretfer. Cela fut suivi en 1 647, de l’abrégé historique de Cedri-nus, depuis le commencement du monde jusqu’en 1057, auquel on joignit pour supplément quelques extraits de Jean Scylitza, & l’histoire de Nice t.is ou Acominate Choniate, qui commence en 1 1 1 8 Se finit en t 2c6. Les notes de Xilander 8c du père Goar, dominicain, 8c le glossaire de M. Fabrot accompagnèrent ces au eurs. L’année fui vante 1648, on publia les extraits des ambassades de Theophilacte S’imocatta, qui a écrit l’histoire de empereur Maurice, & l’abrège de Nicephore patriarche de Constantinople, qui contient ce qui s’est patlé depuis la mort.de l’empereur Maurice jusqu’à Léon IV, avec les éclogues historiques que Mcurfius avoit déjà publiées. Le P. Goar publia en la même année le traite de Georges Codin, des charges de la cour, &c. & y joignit ses notes & celles du P. Gretfer. Anastase le bibliothécaire parut Tan 1649, avec les notes & le glossaire de M. Fabrot, qui en publia un autre l’année suivante avec Chalcondyle 8c avec les annales turques, traduites en latin par Jean Leunclavius, & continuées jusqu’à l’année 15 38. L’an 165 1 vit éclore l’histoire d’Acropolita 8c de Ducas, la chronique orientale qu’Abraham Ecchelleniîs avoit traduite en latin, 8c l’AleXiade de la princerie Anne Commene, traduite- & enrichie d’un glossaire par le P. Pouiîînes jésuite. L’année suivante on publia Georges Syncelle, dont la chrono graphie fuit Eusebe, Se va jusqu’à l’empire de Maximien & de Maxime, qui fut traduit Se noté par le P. Goar. Trois ans après le P. Combefis, dominicain, publia Theophanes &c Léon le Grammairien avec fa version 8c Ces noces. Constantin Manaffes, 8c les origines de Constantinople de Codin, avec quelques autres pièces, parurent en même temps, le tout éclairci par les notes ou par les glossaires de fort savans hommes. L’an 1660 produisit Agathias avec les notes de Vulcanius, & les annales de Michel Glycas, qui n’avoient jamais paru en grec : îe P. Labbé fît des observations sur ce dernier. L’année suivante fut employée à l’impression de Nicephore Bryenne, qui est due encore aux foins du P. Pouiîînes. Les deux volumes de Procope occupèrent l’imprimerie du Louvre pendant les années 1661 8c 1665. Le premier de ces volumes contient l’histoire publique, &c fut traduit par le P. Maltrait, jésuite 8c ie fécond contient le traité des bâtimens de Juftïnien & les anecdotes de son temps. Au bout de sept ans on publia Cinnamus & Paul le Silenûaire, avec des notes de M. du Cange sur Nicephore Bryenne, sur Anne Comnene &c sur Cinnamus, &: avec un commentaire du même auteur sur Paul le Silentiain. Depuis ce temps on sur quinze ans entiers sans avoir la fuite de ce grand ouvrage, fi ce n’est qu’a Rome en 1666 & 1A69, on publia en deux tomes Georges Pachymere, avec de fort bonnes notes, 8c un glossaire du P. Pouflînes.; Enfin l’imprimerie du Louvre se réveilla en 1685, &.elle donna par les foins du P. Combefis les vies de Léon ÏArme BZO

fîiett, de Michel le Bègue, de Théophile, ÔC de Michel III, écrites par un anonyme qui en avoit reçu l’ordre de Constantin Porphyrogenette : celle de Basile le Ma~ . cédonien, écrite par le .même Constantin, traduite par le P. Combefis : la vie des empereurs fuccefïèurs de ce Basile, jusqu’à Romain, fils de Constantin Porphyrogenete, avec une ou deux pièces satyriques contre les Iconoclaftes : l’histoire de la ruine de ThefTalonique écrite par Jean Cameniate, à laquelle le P. Combefis joignit fa version fort différente de celle de Léon Allatius. Il y ajouta une description d’une autre ruine de Theffalonique, caufée par la sédition des habitans, 8c écrite par Demettius Cydonius : enfin des extraits de la vie du jeune Basile, les annales de S’imeon Logothete depuis Léon l’Arménien, jusqu’à Nicephore Phocas, & les vies des empereurs depuis Léon l' Arménien jusqu’à Constantin Porphyrogenete, écrites par le moine Georges. M. Boivin, l’un des gardes de la bibliothèque du roi, fit imprimer en 1 70Z, en deux volumes, la version latine de l’histoire Byzantine de Nicephore Gregoras. * Bayle, repub, des lettres, février 1686.

BYZAS, célèbre sculpteur, natif de 1 isle de Na>: os y dans la mer Egée, qui vivoir avant la LV olympiade > qui commença l’an 560, avant J. C. inventa l’usage des petites pièces de marbre, taillées en forme de tuiles, pour couvrir les temples, 8c autres superbes édifices.

  • Pausanias, /. 5 . Etiacj

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BZOVIUS en Polonois BZOWZKI (Abraham) religieux de l'ordre de S. Dominique, acquit une grande réputation dans le XVII siécle. Apres avoir achevé ses études à Cracovie, il y prix l’habit de religieux, & fut envoyé par ses supérieurs en Italie, où il fit des leçons de philosophie à Milan, & de théologie à Bologne. Etanr revenu en Pologne, it y prêcha avec applaudissement, y enseigna encore la philosophie & la théologie, & contribua beaucoup à l’agrandissement de son ordre, en y faisant bâtir des couvens, & enrichit de plusieurs livres la bibliothéque des dominicains de Cracovie. Etant retourné à Rome, il fut bibliothécaire de Virginio des Ursins, duc de Bracciano, composa l’abrégé de l'histoire ecclésiastique, qu’il tira principalement des annales du cardinal Baronius : ce qui engagea plusieurs savans de le presser de continuer l’ouvrage de ce cardinal : il l'entreprit & le pape le logea au Vatican. Il commenca à l'an 1198, où ce cardinal avoit fini, continua jusqu'à son temps, & composa XII volumes, dont il y en a neuf d'imprimés ; le premier fut imprimé à Cologne l'an 1616 ; les sept suivans le furent l'un après l'autre dans la même ville ; le huitiéme l’an 1630 ; le neuviéme fut imprimé à Rome, l’an 1672. Le huitiéme finit à l’an 1564, & le neuviéme comprend le pontificat de Pie V. Bzovius derneura au Vatican jusqu'à ce qu'ayant été volé, & son valet ayant été tué par les voleurs, il se retira dans le monastere de son ordre de la Minerve, où il mourut en 1637, agée de 70 ans. C'étoit un homme extrêmement laborieux, & qui a composé une grande quantité d'ouvrages. Le plus considérable est la Continuation des annales du cardinal Baronius. Il y a pris tant de soin de parler de ce qui est arrivé aux dominicains, qu'on peut dire qu'il a plus songé à faire les annales de son ordre, que celles de l'église. Il a aussi composé les vies des papes en trois volumes ; celle do Paul V, en particulier, &c. Il se fit des affaires avec les cordeliers, au sujet de Jean Scot, le docteur subtil, dont il parle très-désavantageusement ; & avec Georges Herwarr, au sujet de l'empereur Louis de Baviere. C'est ce qui lui a attiré des coups, qu'il ne semble pas avoir bien parés. * Starovolscius, de illustr. Polon. Leo Allatius, in Apibus Urbanis, c, 113, Louis Jacob, bib/. Pond, Le Mire, de Script, sæcul, XVII.


Fin du second Volume