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blissement de la circulation, qui détermine aussi parfois de l’œdème dans les extrémités inférieures et surtout aux parties déclives du corps ou aux membres.

Du reste, pas de mouvement fébriles ; les battements du cœur semblent être au contraire lents, faibles ; la respiration reste normale ; souvent il se forme des eschares gangréneuses au sacrum, et le malade succombe dans le marasme le plus complet.

Brodie a dit, il y a quelque temps, que, chez l’homme, dans les affections de la moelle épinière en général, les urines étaient rendues alcalines, et l’on s’est évertué à chercher l’explication de ce phénomène. Les avis sont encore partagés sur ce point. Les uns ont attribué cette alcalinité de l’urine à une sécrétion morbide de la vessie ; d’autres à sa décomposition, qui aurait lieu par son séjour trop prolongé dans ce réservoir ; d’autres, enfin, et M. Rayer est du nombre de ces derniers, l’attribuent à un vice de sécrétion des reins, qui, dans la plupart des cas, seraient enflammés.

Avant ces observateurs, Dupuytren avait remarqué que les sondes que l’on place chez les paraplégiques, se recouvrent bien plus promptement d’incrustations salines que dans les autres maladies.


Marche. Durée. Terminaisons. — La méningo-myélite aiguë peut avoir deux marches différentes ou bien elle se termine en une ou plusieurs semaines, ou bien elle se prolonge pendant longtemps et passe alors à l’état chronique. Dans le premier cas, la mort peut survenir avec une promptitude effrayante.

M. Bouley dit avoir vu périr du ramollissement de la moelle des chevaux qui travaillaient encore quarante, trente, et même quatorze heures avant la terminaison fatale de cette