Page:Mora - De la méningo-myélite.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 31 —

de vinaigre chaud sur toute l’étendue du rachis, à partir du point où commence la paralysie, ou bien on couvre les animaux, on les soumet à une basse température au moyen de fumigations générales que l’on continue deux ou trois jours avec des plantes aromatiques ; Gellé, Jannet appliquaient une peau d’agneau encore fumante. Ces moyens ne sont pas à dédaigner, dit M. Lafosse, non plus que les charges de son et de vin chaud. En pareil cas, l’administration des infusions de camomille, de fleur de sureau, de bourrache en breuvages ou en lavements, produisent de bons effets ; enfin, les bains de fumier en fermentation ne seraient pas non plus à dédaigner.

Une condition importante, dit M. Lafosse, consiste à rappeler les œdèmes, la suppuration dans leur siège primitif, par l’application des sinapismes ou des vésicatoires.

Quand les animaux sont constipés ou bien que les fonctions du rectum sont annulées par suite d’une paralysie du train postérieur, on a le soin d’administrer des purgatifs, des lavements ; même pour aider la défécation, on est obligé d’extraire les matières stercorales et de faciliter la miction par des compressions de la vessie, ou en faisant parvenir une sonde munie d’un canal dans la vessie.

Lorsque, malgré l’emploi sagement combiné de ces moyens, la méningo-myélite passe à l’état chronique, il faut alors avoir recours à une autre médication.


TRAITEMENT DE LA MÉNINGO-MYÉLITE CHRONIQUE.


À cette période de la maladie, on ne peut plus songer aux émissions sanguines. Les purgatifs drastiques, recommandés par M. Lafosse, peuvent alors rendre quelques services en accélérant les matières excrémentitielles, mais c’est