Page:More - L’Utopie, trad. Stouvenel, 1842.djvu/134

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« La quantité de vivres nécessaire à la consommation de chaque ville et de son territoire est déterminée de la manière la plus précise. Néanmoins, les habitants ne laissent pas de semer du grain et d’élever du bétail, beaucoup au-delà de cette consommation. L’excédent est mis en réserve pour les pays voisins.

« Quant aux meubles, ustensiles de ménage, et autres objets qu’on ne peut se procurer à la campagne, les agriculteurs vont les chercher à la ville. Ils s’adressent aux magistrats urbains, qui les leur font délivrer sans échange ni retard. Tous les mois ils se réunissent pour célébrer une fête.

« Lorsque vient le temps de la moisson, les philarques des familles agricoles font savoir aux magistrats des villes combien de bras auxiliaires il faut leur envoyer ; des nuées de moissonneurs arrivent, au moment convenu, et, si le ciel est serein, la récolte est enlevée presque en un seul jour.