Page:More - L’Utopie, trad. Stouvenel, 1842.djvu/280

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

celui de Mythra, terme qui exprime en général l’essence de la majesté divine, quelle que soit cette essence. L’on n’y récite aucune prière que chacun ne puisse répéter sans blesser sa conscience religieuse.

« Les jours de finifête, le peuple se réunit dans les temples, sur le soir et encore à jeun. Là, il remercie Dieu de ses bienfaits pendant l’année ou le mois dont la présente fête est le dernier jour. Le lendemain, jour de primifête, la foule remplit les temples dès le matin, et va demander au ciel un heureux avenir durant l’année ou le mois qu’inaugure cette solennité.

« Les jours de finifête, avant d’aller au temple, les femmes se jettent aux pieds de leur mari, les enfants aux pieds de leurs parents. Ainsi prosternés, ils avouent leurs péchés d’action et ceux de négligence dans l’accomplissement de leurs devoirs, puis ils demandent le pardon de leurs erreurs. Au moyen de cette confession en famille, de cette satisfaction pieuse, les nuages de haine qui obscur-