Page:More - L’Utopie, trad. Stouvenel, 1842.djvu/285

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mulées en termes déterminés par la loi, et de manière que chacun puisse rapporter à soi ce que tous récitent en commun.

« Dans ces prières, les assistants reconnaissent Dieu pour l’auteur de la création, de la conservation, et de tous les biens ; ils lui rendent grâces des nombreux bienfaits qu’ils en ont reçus. Ils remercient Dieu, en particulier, de les avoir fait naître, par une faveur insigne, au sein de la république la plus heureuse, et de la religion qui leur semble être la véritable. Néanmoins, si cette croyance était une erreur, s’il existait un gouvernement et un culte meilleurs, plus agréables à l’Éternel, ils supplient sa divine bonté de leur faire une révélation à cet égard, se déclarant prêts à suivre en tout sa volonté. Mais, au contraire, si le culte et le gouvernement de l’Utopie sont les plus parfaits, alors ils demandent à Dieu qu’il leur accorde la force de persévérer, et qu’il amène le reste des hommes aux mêmes institutions religieuses et sociales ; à moins que, dans ses desseins impénétrables, il ne prenne plaisir à