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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/185

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On la sème ou sur terre ou sur un bout de couche, et clair, parce qu’on ne la repique pas. Il convient d’en semer peu à la fois, et tous les dix ou douze jours, afin de n’en pas manquer dans le courant de l’été. Quand le plant est bon à planter, on prépare des planches par un bon labour que l’on terreaute pendant le printemps et que l’on couvre d’un paillis pendant l’été ; et, comme cette laitue vient plus grosse que la précédente, on n’en plante que neuf ou dix rangs dans une planche large de 2 mètres 33 centimètres, et on place les pieds à 40 ou 48 centimètres l’un de l’autre dans les rangs. Si une laitue est sujette à se moucheter, c’est celle-ci ; aussi nous ne l’arrosons pas dans l’ardeur du soleil.

LAITUE À COUPER.

Depuis que la culture maraîchère fournit des laitues pommées pendant tout l’hiver, elle ne fait plus de laitues à couper ; cependant nous allons en dire un mot. Plusieurs laitues d’une teinte blonde, agréable, telles que la laitue gotte, peuvent faire de la laitue à couper ; mais il y a une espèce particulière qui est très-blonde, qui ne pomme pas, dont la graine est blanche et fort longue et qui n’a pas d’autre nom que celui de laitue à couper, parce qu’elle n’est bonne que pour cet usage, puisqu’elle ne pomme pas. C’est donc la graine de cette espèce que l’on sème assez épais, en février et mars,