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FÉVRIER.

MELON.

Sous le climat de Paris, la culture des melons a toujours quelque chose de plus ou moins forcé, parce que la chaleur arrive trop tard au printemps et que le froid revient trop tôt à l’automne pour que cette plante puisse produire son fruit avec la perfection convenable à son espèce. Nous sommes donc obligés de donner au melon, pendant sa première croissance et souvent pendant ses cinq ou six mois d’existence, la chaleur et l’abri que notre climat lui refuse.

Le melon est une plante annuelle à fleur monoïque[1], de la famille des cucurbitacées et du genre concombre ; elle a des racines menues qui tracent

  1. C’est-à-dire que la plante porte deux sortes de fleurs, les unes mâles et les autres femelles : les fleurs mâles se montrent les premières et sont constamment les plus nombreuses, on les reconnaît en ce qu’elles manquent d’ovaire ; les fleurs femelles sont solitaires, plus grandes et se reconnaissent en ce qu’elles ont au-dessous d’elles un gros ovaire figuré en olive. En jardinage, la fleur mâle des melons et concombres s’appelle fausse fleur, et la fleur femelle s’appelle maille.