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jardiniers qui font beaucoup de chicorée en sèment tous les dix jours, pour ne pas manquer de plant.

Culture. — Nous semons la chicorée de Meaux, depuis le commencement de juin jusqu’à la fin de juillet, en pleine terre, dans un endroit qu’on aura bien préparé par un labour et bien divisé : après que la graine est enterrée par un hersage, on répand dessus un léger paillis de fumier très-court ou presque consommé, on mouille légèrement et on répète la mouillure souvent, s’il ne pleut pas. Quand le plant a 8 ou 10 centimètres de haut, on le plante dans des planches bien labourées, dressées et paillées, sur lesquelles on trace seulement neuf rayons avec les pieds, au lieu de dix, parce que cette chicorée devient plus forte que la précédente ; lorsqu’elle est plantée, on l’arrose de suite, et après, d’autant plus souvent que nous sommes à présent dans l’été. Quant aux autres soins jusqu’à la vente, nous n’en parlons pas, puisqu’ils sont les mêmes que pour les espèces précédentes.

CHICORÉE SAUVAGE.

Celle-ci diffère des autres en ce qu’elle est plus haute, vivace ou au moins trisannuelle, que ses feuilles sont lancéolées, ne pomment pas, sont plus amères et d’un usage plus restreint comme aliment.

Culture forcée. — Dans le courant de février,