Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/270

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on les ésherbe au besoin, et, si l’été est sec, quelques bonnes mouillures leur seront très-utiles.

Après un an de semis, le plant est bon à planter ; alors, au mois de mars, on fait une fosse large de 1 mètre 55 centimètres, profonde de 40 centimètres, en jetant la terre d’un côté ; on met 20 centimètres d’épaisseur de fumier de vache bien pressé dans le fond de la fosse et on le couvre de 8 centimètres de la meilleure terre tirée de la fosse, que l’on tasse bien avec les pieds, ensuite on. y passe le râteau.

Cette opération étant faite, on arrache l’asperge semée un an auparavant ; les griffes ont les racines entremêlées les unes dans les autres, on les sépare et on en place quatre rangs sur la terre qui est dans la fosse, laquelle a 1 mètre 33 centimètres de largeur et une longueur à volonté ; mais il faut que les deux, rangs des côtés soient à 16 centimètres du bord, parce que, en vieillissant, l’asperge s’étendrait dans le sentier, ce qui serait un inconvénient au moment de la chauffer. En laissant 16 centimètres (6 pouces) de chaque côté, il ne reste plus que 1 mètre (3 pieds) pour planter quatre rangs d’asperges, ce qui met les rangs à 24 centimètres (9 pouces) l’un de l’autre, et, pour augmenter la distance d’un pied à l’autre, on les place en échiquier, en laissant un espace de 40 centimètres (15 pouces) entre chaque pied dans les rangs, et on recouvre le tout de 8 à 10 centimètres de terre.