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bout des planches, qu’on emplit également de fumier. Plusieurs maraîchers emplissent aussi les coffres de fumier neuf avant de placer les châssis, dans le but d’échauffer le dessus de la terre en même temps que le fumier des sentiers en échauffe les côtés : enfin, les châssis étant posés, on les couvre de litière sèche ou de paillassons, afin que la chaleur qui va se manifester dans la terre ne s’évapore pas en pure perte ; on remet même encore du fumier dans les sentiers pour l’élever plus haut que le bord supérieur des coffres.

Quinze ou vingt jours après, les asperges commencent à sortir de terre ; ceux des maraîchers qui ont empli les coffres de fumier le retirent pour laisser la terre à nu et recouverte seulement de châssis, afin de voir les asperges pousser ; mais il faut, toutes les nuits, couvrir les châssis de paillassons simples ou doubles, selon le degré de froid qui peut survenir. On cueille les asperges quand elles sont longues d’environ 8 centimètres (3 pouces) au dehors de terre ; voici comme on doit s’y prendre : on fouille avec la main, en retirant la terre au pied de l’asperge et en prenant garde de casser ou blesser celles qui ne sont pas encore sorties de terre ; en fouillant et en retirant la terre à plusieurs fois, on finit par dégager l’asperge sur une longueur d’environ 20 centimètres ; alors on la saisit tout à fait dans le bas avec la main, on la tire fort en tordant très-légèrement, et elle se dé-