Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/297

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lentes qualités ; on peut en laisser venir deux ou trois sur le même pied ;

3° Le potiron bonnet turc ou turban, beaucoup plus petit, remarquable par sa forme de turban : il est très-ferme et très-estimé ; on en laisse trois ou quatre sur le même pied ;

4° Et enfin le petit potiron artichaut de Jérusalem : la plante ne court pas comme les précédentes, et son fruit, encore plus petit que le turban, est diversement godronné et très-estime ; on en laisse jusqu’à six ou huit sur la même plante.

Nous cultivons peu, dans nos marais, les n°3, 4 et 5, non que nous ne les trouvions très-bons, mais parce que leur consommation n’est pas assez abondante : au reste, la culture que nous avons indiquée pour le gros potiron leur convient amplement ; on peut même la simplifier.

SCORSONÈRE.

Plante de la famille des composées, de l’ordre et du genre dont elle porte le nom. Elle est bis ou trisannuelle, originaire d’Espagne ; la racine est simple, noire en dehors, blanche en dedans, pivotante et fort longue ; les feuilles sont lancéolées, aiguës ; la tige devient haute de 1 mètre, rameuse dans le haut, et chaque ramification se termine par une fleur jaune, composée, à laquelle succèdent de longues graines aigrettées. La partie comestible de cette plante est la racine ; les feuilles peuvent aussi être mangées.