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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/364

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pare aussi pour faire des meules à champignon. Vers la fin du mois, on commence à lier et empailler des cardons pour les faire blanchir ; on replante du céleri dans des tranchées ou dans de vieilles couches et on l’empiète ; on sème encore des radis roses, on sème du cerfeuil qui donnera au printemps, on fait un second semis de laitue petite noire qui sera repiquée sous cloche et plantée sur couche en novembre ; à la même époque, on sème aussi de la romaine verte pour être repiquée très-clair sous cloche, parce que c’est de cette romaine dont plus tard on plantera un pied entre quatre laitues par clochée sur couche. On cueille les choux-fleurs d’automne à mesure que leur tête arrive à la perfection ; on fait un second semis de raiponce pour donner après celui déjà fait, on continue de lier la scarole et la chicorée, et, si le temps est au sec, on mouille en plein les choux-fleurs, le céleri et tout ce qui paraît en avoir besoin.

À la fin de ce mois et dans le suivant, il est temps de penser à mettre les coffres, les châssis en état, à faire des paillassons ; on n’a pas le temps de s’en occuper dans le jour, la pluie même ne fait pas rentrer le maraîcher ni son monde ; c’est le matin à la chandelle et le soir à la veillée qu’on prépare et qu’on met en état toutes ces choses, afin que, quand arrivera le moment de s’en servir, on les trouve toutes prêtes sous la main.

On récolte, dans ce mois, chicorée de Meaux, de Rouen, scarole, choux-fleurs, carotte, panais,